ALÈS Inaugurée, la Maison de la justice et du droit est déjà un succès
Ouverte depuis trois semaines, la Maison de la justice et du droit alésienne a déjà reçu 192 personnes. Née sous l'impulsion de l'Agglo et du tribunal judiciaire, elle doit faciliter l'accès au droit et assure, pour cela, un accueil juridique gratuit autour des thèmes de la vie quotidienne. Alès est désormais dotée du 150e équioement de ce type en France, depuis la loi de 1998.
Créé en 2013 et victime de son succès, le point d'accès au droit de la ville d'Alès aura fait long feu. "Il était devenu sous-dimensionné", a plaidé la 4e adjointe de la ville d'Alès, Martine Magne, qui a suivi l'avancement du dossier depuis 2021, et la volonté d'implanter une Maison de la justice et du droit. Une structure qui avait reçu un peu plus de 600 personnes l'année de son ouverture, en 2013, et jusqu'à plus de... 6 000 en 2022.
Alors que le processus était déjà enclenché, le succès important de la journée d'accès au droit de mai dernier, au tribunal, a achevé de convaincre de la nécessité du nouvel équipement, qui n'est "pas en concurrence avec les institutions judiciaires, mais comme un relais", a plaidé Martine Magne. Le bâtonnier d'Alès, Guillaume Garcia, a d'ailleurs espéré y voir créée une salle d'audience. "Je ne suis pas surpris de ce succès", a poursuivi l'avocat, qui a souligné le travail des avocats, en général, en matière d'accès au droit, à travers l'aide juridictionnelle.
"Un rééquilibrage départemental sur le plan de l'accès au droit de nos concitoyens"
Claire Gadat, présidente de la commission départementale d'accès au droit
"Je suis convaincu que la Maison de la justice et du droit pourra lancer des missions de prévention sur le deal", s'est avancé Guillaume Garcia, avant de paraphraser Victor Hugo qui opposait prison et école : "Je suis certain que quand on ouvre une Maison de la justice et du droit, on ferme un point de deal".
Présidente du tribunal nîmois, et de la commission départementale d'accès au droit, Claire Gadat a vanté la Maison alésienne comme "un rééquilibrage départemental sur le plan de l'accès au droit de nos concitoyens", les Cévennes étant, jusqu'à début janvier, loin de ce type d'équipement. Avant que la présidente du tribunal judiciaire d'Alès, Céline Simitian, ne livre les premières statistiques de fréquentation : 192 personnes reçues, donc, entre le 9 et le 29 janvier, physiquement ou par téléphone ; 33 justiciables reçus ; 130 convocations émises. "Nous inaugurons un symbole d'engagement commun au service de nos concitoyens", s'est réjouie la présidente alésienne, "l'expression du dynamisme de la ville d'Alès", a loué le nouveau procureur de la République, Abdelkrim Grini, arrivé à Alès la veille de l'ouverture de la Maison.
"C'est l'intelligence collective qui nous permet d'aller plus loin que d'autres territoires", a vanté Christophe Rivenq, en rappelant que le portage de l'opération aurait dû échoir à l'État et non à l'Agglo ou à la Ville d'Alès. Le président d'Alès agglomération a vu, dans la création de la Maison de la justice et du droit, "le moyen de laisser plus de temps au tribunal pour des affaires plus lourdes". De son côté, le maire, Max Roustan, a rappelé son engagement, au début des années 2000 en tant que député, pour le maintien du tribunal alésien. Se projetant, il a à nouveau plaidé pour l'installation d'un tribunal pour enfants à Alès, afin d'éviter "à trois gendarmes de passer leur journée pour apporter un gamin à Nîmes".
Maison de la justice et du droit, 8 rue Michelet. Ouvert du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 14h à 17h. Tél. : 04 66 56 11 88. Mails : maisondejustice@alesagglo.fr et mjd-ales@justice.fr